Introduction:

Notre système économique et monétaire atteint aujourd’hui certaines limites, que ce soit au niveau économique, social ou écologique. Notre monde a connu depuis 2008 une succession de crises financières et économiques et cela semble perdurer. Les populations ont réagi via la création d’un marché parallèle. Face à cette crise qui réduit le pouvoir d’achat, une partie de la population qui ne cesse de grandir se sent prête à remettre au goût du jour des pratiques parfois très anciennes, le troc, et à innover dans un marché qui ne cesse de s’accroître, le marché de l’occasion.
Ces deux substituts au marché économique classique présentent de nombreux avantages pour les acteurs de la transaction, mais aussi pour la planète puisqu’ils permettent d’offrir une seconde vie aux produits.
On peut alors se demander si le marché du troc et de l’occasion, dynamisé en temps de crise, présente des limites.
Dans un premier temps nous analyserons les principales caractéristiques du marché du trop et de l’occasion. Dans un second temps, nous verrons quelles sont les motivations des consommateurs pour enfin porter notre regard sur les limites du marché du troc et de l’occasion.

I. Le marché du troc et de l’occasion peut-il représenter un substitut viable au système de consommation actuel ?

Tout d’abord, il est important de différencier les deux aspects de principe d’échange ou de revente de produits entre particuliers, via ou non un intermédiaire : d’un côté le marché du troc, et de l’autre le marché de l’occasion.
D’une part, le troc fût la première possibilité pour les populations de s’échanger des biens avant qu’une monnaie puisse évaluer ces derniers. Chaque acteur de la transaction cède un ou plusieurs biens pour en obtenir un autre. C’est une sorte de marché de compensation, qui repose sur l’égalité dans la balance des produits échangés. Ce système est arrivé à sa fin puisqu’il limitait les possibilités de transactions et ne permettaient