Peau de chagrin - incipit
1/ Quel est le genre de narration adoptée ici ? En quoi l’énonciation de ce début de roman est-elle inattendue ?
Le genre de narration adopté est le genre narratif car il y a une situation initiale qui présente les éléments du début de l’histoire, une sorte de mise en route pour le lecteur. Le texte narratif a la particularité de raconter une histoire par l’intermédiaire d’un narrateur.
L’énonciation de ce début de roman est inattendue car nous avons l’impression que le narrateur s’adresse directement au lecteur en employant à plusieurs reprises le pronom « vous » et le possessif « votre » dans le texte (exemples : « Quand vous entrez dans une maison de jeu… », «vous êtes au jeu, vous, votre fortune, votre coiffe… »).
Nous avons l’impression aussi que le narrateur demande une information ou une validation auprès du lecteur en posant une série de questions (exemples : à partir du milieu de la page 7 « n’est-ce pas plutôt une manière… cérébrale des joueurs ?»).
2/ Quels sont les éléments qui rattachent l’incipit au genre réaliste ? Trouve-t-on également des indices de fantastique ?
L’incipit a pour fonction « d’accrocher » le lecteur.
L’incipit répond à un certain nombre de questions essentielles :
- où l’histoire se passe-t-elle ?
- à quelle époque ?
- qui la raconte ?
- quels sont les personnages ?
Ces questions sont les éléments qui rattachent l’incipit au genre réaliste car ils permettent de montrer des situations concrètes, proches du lecteur ou du spectateur (exemples : « vers la fin du mois d’octobre… », « Palais Royal… », « quand vous entrez dans une maison de jeu, la loi commence par… »).
Les indices du fantastique peuvent être la présence du vieillard, sorti de nulle part et nommé avec des termes « d’ignoble », « blême », « accroupi dans l’ombre ». Il est le gardien d’un lieu terrifiant : la maison de jeu. Le lecteur est donc plongé dans une atmosphère inquiétante, sombre et fantastique. Nous