Peau d'âne
Jacob et Wilhem Grimm
Peau-de-toutes-Bêtes, également connu sous les noms de Peau-de-Mille-Bêtes ou de Toutes-Fourrures est un conte collecté et retranscrit par Jacob et Wilhem Grimm, dans les Contes des Enfants et du Foyer (Kinder- und Hausmärchen - Berlin -1812) sous le titre allemand Allerleirauh.
Nous avons choisi la traduction de Wikisource http://fr.wikisource.org/wiki/Peau-de-toutes-b%C3%AAtes, dont nous avons quelque peu modifié la mise en forme du texte et quelques termes ou expressions, pour une lecture plus aisée.
Mais pourquoi avoir choisi la version des frères Grimm, alors que Peau d’âne, son homologue chez Perrault, est beaucoup plus célèbre ? Peau d’âne de Perrault est un conte écrit en vers, ensuite réadapté en une version moderne en prose. Cependant, sa réécriture reste compliquée et la lecture est malaisée pour les plus jeunes, au contraire de la version des frères Grimm.
Il était une fois un roi qui avait une femme aux cheveux d’or. Cette chevelure était si belle qu’on n’eût pas trouvé sa pareille par toute la terre. Or, il arriva que la reine tomba malade. Lorsqu’elle se sentit près de sa fin, elle appela le roi et dit :
– Si, moi morte, tu veux te remarier, que ce ne soit qu’avec une femme aussi belle que moi et qui ait des cheveux d’or. Promets-le-moi.
Quand le roi le lui eut promis, elle ferma les yeux et mourut.
Longtemps le monarque resta inconsolable ; il ne songeait pas à prendre une autre femme. À la fin, ses conseillers furent d’avis que le roi devait se remarier pour donner une reine à ses sujets.
On expédia alors aux quatre coins de l’horizon des gens pour chercher une fiancée qui égale la feue reine en beauté, mais on n’en put trouver une sur toute la terre, et l’aurait-on trouvée, qu’elle n’aurait pas eu des cheveux d’or. Les émissaires revinrent donc comme ils étaient partis.
Le roi avait une fille qui n’était pas moins belle que sa défunte mère et qui avait, elle aussi,