pedro
HISTOIRE
L’édit de Nantes
Signature de l’édit de Nantes (1598)
Henri IV, qui s’est converti au catholicisme en juillet 1593, se fait sacrer à Chartres en 1594. Après des décennies de combats et de massacres, les contemporains sont las de la guerre civile et, dans les deux camps, des hommes cherchent des solutions pour que catholiques et protestants coexistent le plus pacifiquement possible, et ce d’autant plus que Henri IV, engagé dans une guerre avec l’Espagne, est contraint de négocier une paix à l’intérieur du royaume avant de faire la guerre à l’extérieur. Après de longues négociations, l’édit est signé à Nantes, le 13 avril 1598.
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Après quarante ans de guerres civiles dont 36 de lutte armée – 600 000 morts au cour des batailles, sièges et massacres, dont celui de la Saint-Barthélemy en 1572 – opposant la Ligue (catholique), à l’Union (protestante), et plusieurs tentatives de conciliation, le roi Henri IV promulgue en 1598 un nouvel édit de tolérance et de pacification qui est appliqué à tout le royaume.
Henri IV.
Même s’il se présente comme une œuvre de circonstance mal construite, cet édit constitue un acte de souveraineté fort pour le roi puisque l’édit se veut « perpétuel et irrévocable ». De manière formelle, il se compose principalement d’un ensemble de quatre textes : l’édit général avec 92 articles (signé le 30 avril 1598), 56 articles secrets et particuliers (30 avril et 2 mai 1598), un brevet des pasteurs (3 avril 1598) et un brevet des garnisons (30 avril 1598).
Cet édit est destiné à ramener la paix civile, sous couvert de tolérance religieuse. Il vise à « l’établissement d’une bonne paix et tranquille repos » et précise que les sujets de la « religion prétendue réformée » doivent bénéficier de garanties pour « l’exercice de leur religion, la liberté de leur conscience et la sûreté de leurs personnes et de leurs fortunes ». Néanmoins, cet édit a aussi pour but de servir le projet monarchique d’unité