Peine de mort
La personne affirme ici que le gouvernement ne devrait pas s’arroger le droit de condamner à mort un criminel. De plus, cela ne rend pas la société meilleure et nuit à la dignité humaine du malfaiteur.
Cette opinion n’est pourtant pas partagée par tout le monde. La peine de mort est un des sujets les plus débattus depuis l’époque des Lumières jusqu’à nos jours, car il ne s’agit pas seulement d’une question de rationalisme : il faut aussi penser à la morale. Dans la plupart des pays démocratiques, la peine de mort est communément admise comme immorale, sauf pour l’exemple fameux des Etats-Unis. Quels aspects de cette peine iraient-ils donc à l’encontre de nos mœurs ? Comment pourrait-elle servir à la société ? Comment peut-on préserver la dignité d’un criminel ?
Les abolitionnistes affirment que tuer un individu, peu importe l’atrocité de ses actions, est mal. En particulier, cela viole les articles 3 et 5 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, où il est indiqué que tout le monde a le droit à la vie. Pourtant, aussi sévère que soit cette peine, la punition correspond au crime. Ceci fait référence à la loi du talion, une des lois les plus anciennes de l’humanité. Le meurtre est un crime pour lequel la victime ne peut pas reparaître et dire « je refuse de porter plainte ». Elle n’a plus de voix. Lorsque l’assassin est arrêté et inculpé, il a le droit à un procès judiciaire, qui protège ses droits constitutionnels. Cependant, la victime, étant à la merci du meurtrier, n’avait aucun moyen de protection. Le criminel lui-même a alors aussi violé des Droits de l’Homme.
Victor Hugo a écrit ces célèbres mots à propos de ce sujet : « Que dit la loi ? Tu ne tueras pas ! Comment le dit-elle ? En tuant ! ». La peine capitale est peut-être un meurtre d’état, mais une punition moindre serait un crime contre la justice. C’est elle, et non l’humanité, qui doit être le fondement