Peinture et oeuvre.
Pazuzu est souvent dépeint avec le corps d'un homme mais avec la tête d'une chauve-souris, avec des griffes à la place des pieds, deux paires d'ailes, une queue de scorpion et un pénis en forme de serpent. Il est aussi représenté avec la main droite levée, et la main gauche baissée, ce qui symbolise la vie et la mort, la création et la destruction. Doté d'une double paire d'ailes (qu'on trouvera aussi plus tard sur certaines représentations de chérubins ou d'anges), Pazuzu est le démon du vent du sud-ouest, connu pour apporter sécheresse et famine en saison sèche, et des Inondations lors de la saison humide. Il est invoqué pour produire des amulettes qui permettront de combattre les pouvoirs maléfiques de la déesse Lamashtu, qui blesse mère et enfant durant un accouchement. Pazuzu était aussi réputé protéger les humains de la peste et des forces mauvaises. Pazuzu est évoqué dans le récit légendaire de l'Épopée de Gilgamesh.
Le tricheur a l’as de carreau, George de la Tour, 1635
Le tableau représente trois personnages dont une jeune femme — une courtisane — jouant aux cartes autour d'une table, ainsi qu'une servante servant une coupe de vin. Il illustre le thème de l'opposition entre l'innocence et le vice. Le jeune homme de droite est en effet exposé à trois tentations en même temps : le jeu, la chair et le vin. Nous notons un jeu de regards : la femme assise jouant aux cartes regarde du coin de l'œil celle qui lui apporte le vin, qui elle-même observe un homme plongé dans l'ombre à gauche du tableau, qui, quant à lui, détourne son regard en direction du spectateur tout en se retournant légèrement. Ce mouvement nous permet de voir que cet homme sort discrètement un as de carreau dissimulé à l'arrière de sa ceinture, justifiant ainsi le titre de l'œuvre. Le regard du spectateur est attiré vers ce personnage par le mouvement de main de la courtisane, qui le désigne. Seul le jeune homme à droite n'est pas entraîné dans le