Pensées du soir

A la tombée de la nuit, lorsque l’énergie de la journée s’estompe pour se muer en une torpeur bienvenue, l’esprit se découvre avoir plus d’espace pour se retrouver face à lui-même.

Il n’a plus de boulet à ses pieds et peut enfin prendre son envol, se déployer dans l’éther. Plus il monte, plus son champ de vision s’élargit. Les soucis et tracas quotidiens laissent place à des interpellations plus profondes qui s’avancent en toute quiétude ; elles campent avec leur lanterne vacillante et attendent sans anxiété. La paix qui règne à ce moment alentours laisse présager qu’en fait ces questionnements, doutes, n’existent pas vraiment car le cœur conscience connaît depuis la nuit des temps LA réponse à tout.

L’âme est venue avec son bagage, la connaissance universelle. L’esprit, en se libérant de toutes chaînes qui pourraient entraver son évolution, de tous préjugés qui l’empêcheraient d’user du libre choix, peut s’y connecter et y puiser la nourriture dont il a besoin pour accepter dans la sérénité la réponse à ses demandes.

A cet instant précis, cette réponse paraît si évidente, si naturelle que la certitude de son exactitude ne peut manquer de faire sourire. Comment ne pas avoir compris, trouvé avant ? En fait, avant était trop tôt et elle ne pouvait se présenter à lui car il ne l’aurait même pas entre aperçue !

Accepter que tout ce qui m’arrive est juste permet de le vivre dans l’Amour, de m’en imprégner pour que ses bienfaits soient à leur apogée. Et cela empêche que colère, frustration, envie, jalousie ou toute autre pensée négative jalonnent ma route d’obstacles me ralentissant dans ma quête de la clairvoyance.

Quelle est ma route ? Quel est mon destin ? Mes pas hésitent sur le chemin à prendre… A moi se présente une route longiligne et paisible parsemée d’oliviers et de roses mais une autre m’attire jonchée de cactus et pierraille… Pourquoi se sentir irrémédiablement captivée par la souffrance inéluctable qu’il en résulterait ?