penser sans préjugé
Introductions… (corrigées)
…de Camille L.
Pour beaucoup, le préjugé est un vice qu’il ne faudrait ni suivre, ni croire puisqu’il n’est qu’une opinion, un jugement qui n’est pas vérifié. Et si le préjugé est à rejeter, on peut se demander si cela est possible et comment cela est possible. Peut-on penser sans préjugé ?
Si, par penser, (du latin pensare – peser, penser), on entend d’abord et avant tout la possibilité d’émettre un jugement, là où le préjugé implique une pensée commune, un énoncé non vérifié, alors il y a contradiction, le premier impliquant un recours à la raison dont le second ne prend pas la peine. Ainsi, si penser c’est juger, on ne pourrait penser à partir des préjugés. On peut alors se demander si les préjugés constituent un obstacle ou un outil pour la pensée. Nous verrons d’abord en quoi les préjugés sont nuisibles à la pensée avant d’envisager qu’ils puissent d’une certaine manière la servir. Nous verrons pour finir que la pensée a besoin d’obstacle pour se construire.
… de Roxane
Chaque société se base sur des préjugés, c’est-à-dire des pensées communes, valables ou non et qui lui sont propres. Ces mêmes préjugés permettent parfois de distinguer les sociétés entre elles. Par exemple, à Athènes au Vème siècle avant JC, les femmes et les étrangers sont considérés comme inférieurs et préjugés comme non citoyens. Mais peut-on penser sans préjugé ? La pensée étant le terme désignant toute activité intellectuelle, elle peut donc impliquer à la fois croyances et connaissances qui entrent en contradiction. Si penser c’est seulement croire, nous pouvons alors nous accommoder du préjugé qui apparaît alors indispensable. Mais si penser c’est savoir, le préjugé sera considéré comme obstacle. Nous verrons alors dans quelle mesure les préjugés ralentissent le développement de la pensée, mais également en quoi ils peuvent être utiles au développement de celle-ci. Enfin, nous tenterons de souligner que croire