PENSEZ VOUS QUE LA SOCIETE DEVRAIT SURVEILLER DE PLUS PRES SES HUMORISTES OU AUTRE BLAGUEURS ?

Hommes politiques, sportifs, religieux sont la cible favorite des humoristes qui ne cessent de repousser les limites de la dérision. Le petit Robert nous apprend que la dérision est un « mépris qui incite à rire, à se moquer ».Mais la dérision, la satire de ces humoristes est elle un mal ravageur qui doit être contrôlé par les plus hautes autorités ou bien un rire salutaire qui est déjà légiféré ?

D'Aristophane à Coluche, on a toujours raillé le pouvoir. L’actualité récente montre que cette tournure d’esprit à la méchanceté assumée, dont usent les humoristes, régulièrement utilisée dans les médias, dérange autant qu’elle amuse.
[pic] Pour caricaturer François Bayrou, les humoristes de Canal + n’ont pas fait dans la légèreté. Dans l’émission « Les guignols de l’info », le leader du MODEM apparaît en enfant capricieux dont le seul but serait de devenir président de la République. Dans la même émission, François Hollande n’en sort pas grandi non plus. Il passe pour un brave type affublé d’un rire niais ponctuant chacune de ses phrases, qui ne serait pas en mesure de conduire un pays, ni de diriger le Parti socialiste dont il fut pourtant le premier secrétaire jusqu’en 2008. Un dimanche sur deux, dans l’émission de France 2 « Vivement dimanche prochain », Anne Roumanoff présente une vision sans concession des « people » et de la vie politique. Nicolas Sarkozy est tourné en dérision dans la quasi-totalité de ses sketchs.
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Mais quand la dérision dérange plus que ce qu’elle ne devrait, certains humoristes en font les frais. Thierry Le Luron a subi ainsi des contrôles fiscaux à répétition et quand il attaqua férocement le chef du gouvernement, on l'interdit de télévision. En 1981, Coluche annonçait officiellement sa candidature à la présidence de la république. Accablé par la pression médiatique, une vaste campagne de