Pensez-vous que le sport puisse apparaitre comme une religion nouvelle dans un monde qui ne croit plus à rien ?
Il est incontestable que les croyances des siècles passés apparaissent obsolètes et que celles du XXème ont amené de nombreuses désillusions.
Les églises sont de moins en moins fréquentées, certaines sont même fermées, et les pratiquants sont beaucoup moins nombreux qu’il y a un demi-siècle. Les rites religieux (baptêmes, mariages à l’église, rites mortuaires) sont de moins en moins fréquents, même s’ils persistent. Un monde plus rationnel, où la science fournit des explications aux faits constatés, le décalage entre les modes de vie d’une société de consommation et les exigences de religions imposant des règles strictes ont entraîné une diminution notable des pratiques religieuses. La croyance en Dieu est beaucoup moins fréquente qu’autrefois et la religion n’a indéniablement plus la place qu’elle avait autrefois.
La révolution industrielle a introduit une vision moderne du sport, par une transformation des mentalités et une nouvelle réhabilitation du corps. Depuis un siècle, le sport a pris une ampleur extraordinaire. Il est devenu un phénomène de société, un langage universel auprès des jeunes. Les sportifs de hauts niveaux sont les héros d’un monde en quête de sens et de modèles. Mention spéciale pour les footballeurs, devenus par leurs cachets mirobolants et l’engouement qu’ils suscitent, les grands prêtres d’un univers très sponsorisé. Ces nouvelles stars sont les icônes d’une réussite idéalisée, les acteurs éphémères d’un énorme marché économique. Les enceintes des stades sont devenues de grandes cathédrales modernes où des dizaines de milliers de supporters