Pension
Cas périphérique 6
LES FONDS DE PENSION
ET D’INVESTISSEMENT
Michaël SHANKS
michael.shanks@free.fr
Dernière révision: octobre 2007
LES FONDS DE PENSION
A la suite de stratégies d’investissement bien conduites, les fonds de pension des entreprises britanniques se sont retrouvés au cours des années 80 avec des excédents importants: les cotisations à la fois des employés et des employeurs dépassaient largement les besoins au titre des versements dus aux pensionnés et du coup des sommes d’argent impressionnants se trouvaient disponibles. Du côté des adhérents un consensus se dégageait pour affirmer que puisque les sommes versées étaient en fait un salaire différé, tout excédent revenait de plein droit aux cotisants. Mais dans l’esprit de bien des directeurs financiers des grands groupes une autre logique prévalait ; à leurs yeux, les fonds de pension représentaient un gigantesque « centre de profit » à la disposition des entreprises. C’était la conviction que partageait RM.[i]
La pratique qui consistait à mettre la main dans les fonds pour résoudre des problèmes de trésorerie était aussi vieille que les fonds eux-mêmes. Mais à la fin des années 80, du fait d’une récession générale des affaires, cette pratique s’est quelque peu généralisée et les exemples se multipliaient dans bien des milieux économiques.
En 1984, au moment où RM rachète le groupe Mirror Group Newspapers (MGN) et en devient P-DG, le fait que le fond de pensions de l’entreprise Mirror Group Pension Scheme (MGPS) était excédentaire ne lui a pas échappé. Dans un premier temps, les membres du conseil d’administration du fonds lui ont tenu tête ; on se réunissait, on actait toutes les réunions au moyen de comptes-rendus précis et réguliers et on faisait circuler ces documents dans l’entreprise. En septembre 1985 un examen de la situation des fonds met en évidence un excédent important. RM s’est mis en tête de persuader les administrateurs qu’un bilan