Pensée de pascal
Dans ce passage, Pascal sous-entend que si Dieu existe, nous aurons droit, à un bonheur infini si l’on croit en lui et si l’on renonce dans notre vie terrestre aux plaisirs et aux satisfactions qui nous attendent au paradis.
Autre formulation :
Si Dieu n’existe pas, le croyant et le non croyant ne perdent rien.
Si Dieu existe, le croyant gagne tout, c'est-à-dire le paradis, la béatitude, le non croyant va en enfer, donc perd tout.
Il est donc plus avantageux de croire en Dieu.
Pascal ne prend en compte que la religion chrétienne. Il y a d’autres religions, comme le bouddhisme, qui promettent la béatitude sans qu’il soit nécessaire de croire en un dieu, ou d’autres formes de croyance, comme le déisme, où Dieu n’intervient pas dans les affaires humaines et où la mort conduit tous les êtres vivants dans le néant.
Plus que les athées, ce sont les véritables croyants qui devraient être troublés et même offusqués par un tel argument qui ramène la foi à un choix de joueur, à une simple question de probabilité.
On peut aussi objecter que le croyant, pour gagner la vie éternelle doit renoncer à la vie terrestre. Si Dieu existe, il gagne tout, mais si Dieu n'existe pas, on doit faire la différence entre la vie vécue et le néant de la mort. Or, entre la vie et le néant la différence est incommensurable, donc en pariant sur l'existence de Dieu, il a perdu quelque chose d'inestimable. Quant à l’incroyant, si Dieu existe, il perd aussi quelque chose d'inestimable, la béatitude éternelle. Dans les deux cas la perte est infinie.
Le pari de Pascal laisse entendre que Dieu préfère les hypocrites qui croient "au cas où" plutôt que ceux qui vivent en cohérence avec leurs idées. C’est avoir une bien piètre idée de son Dieu. Si Dieu existe, pourquoi ne préférerait-il pas une foi sincère et désintéressée, voire pas de foi du tout, plutôt qu’une foi intéressée. Dans ce cas, celui qui suit le pari de Pascal pourrait tout perdre, et la vie terrestre et la