Jadis, il y a fort longtemps, l’Homme, qui de sa nature destructrice, été parvenu à vivre en paix avec lui-même et toutes les autres créations du très haut. Le manque était le dernier de ses maux, tout sur Terre était abondant et beau. Que ce soit la nourriture, il y en avait pour tous, que ce soit le plaisir, il y en avait pour tous, que ce soit l’Amour, il y en avait suffisamment pour tous. Nul n’avait besoin d’avoir recours à un quelconque acte de barbarie pour avoir l’un ou l’autre, il suffisait tout bonnement de demander. Il y avait bien assez d’espace sur Terre pour que chacun y ait sa place, bien assez de lieux sur Terre pour que chacun vivent dans le lieu qui lui convient et bien assez de choses à faire pour que l’ennuie ne tente de souiller l’esprit des Hommes. En ces temps, nul divinité n’était au centre des pensées, mais seulement l’Homme, lui-même. Il se demandait ce qu’il était ? Qui il était ? Quel était le sens de sa vie ? Qui ou quoi est à l’origine de tout ? Tant de questions, et si peu de réponses, mais heureusement une fois le ventre plein, tous les doutes s’envolent, comme l’abeille une fois s’être délecter de son doux nectar. En revanche pour certains, les plaisirs de la vie ne suffirent plus, ceux-là avaient déjà fini de remplir leurs coupes, tandis que d’autres profitèrent paisiblement de ce qui leur était offert, comme débattre pendant des heures sur comment cultiver son champs pour avoir une meilleur récolte, manger et boire jusqu’à en perdre les jambes, partager sa couche avec les plus belles dames du village ou encore donner la vie, à l’image de Dieu, à une nouvelle génération d’Homme, qui devront perpétuer l’incroyable cycle de la vie à la manière de leurs aïeux. Mais ces Hommes, une fois leurs coupes pleines, une fois, dans la vie, leurs soifs étanché, se retrouvèrent plonger dans la routine, tout leurs paraissait anodin et fade et malgré le fait que