*Etude de texte de Kant, Anthropologie du point de vue pragmatique*. Chacun d’entre nous possède une conscience, c’est grâce à celle-ci que nous nous ouvrons au monde pour percevoir. En effet, la perception, faculté qu’a un sujet de se représenter des objets, permet d’accéder au monde, et ce par l’organisation de sensations. Les sens qui sont le toucher, la vue, l’ouïe, l’odorat et le goût nous transmettent des informations. Cependant, ces dernières sont à l’origine d’une perception subjective car toute perception est une représentation selon une certaine perspective, et il y a de l’imagination dans la perception. Emmanuel Kant, philosophe des Lumières, s’intéresse à ce thème dans l’Anthropologie du point de vue pragmatique qui est son dernier ouvrage et le seul manuel de ses cours qu’il publia lui-même, en 1798. En effet, il enseignait deux cours « populaires » qui se donnaient pour but la connaissance du monde, celui de géographie physique et celui d’anthropologie. Dans un des extraits de cette œuvre que nous avons nommée précédemment, la question que nous nous posons est : Par quoi sommes-nous trompés : les sens ou l’entendement ? En effet, peut-on faire confiance à nos sens ? Ainsi, ce texte nous invite à réfléchir sur la source de l’erreur, et s’il est possible de l’éviter. A cela, Kant répond que les sens ne sont pas trompeurs, mais que c’est l’entendement qui est à l’origine de l’erreur car c’est lui qui juge, et non la sensibilité. Il enrichit cette thèse à l’aide de trois arguments majeurs. Tout d’abord, Kant réfute la thèse de Descartes selon laquelle les sens nous trompent. Ensuite, il souligne le fait que l’homme confond souvent l’objectif et le subjectif. Enfin, il conclut que l’on ne peut pas faire totalement confiance à son entendement car il a tendance à se tromper. Dans un troisième temps, Kant défend les sens grâce à son argument précédent qui décrit que l’homme « est-il conduit à prendre le phénomène pour l’expérience », le phénomène, du