Performance et competences : les limites de l’analyse de l’outsourcing par la theorie des couts de transaction
Mots-clés : outsourcing, théorie des coûts de transaction, théorie de la ressource
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PERFORMANCE ET COMPETENCES : LES LIMITES DE L’ANALYSE DE L’OUTSOURCING PAR LA THEORIE DES COUTS DE TRANSACTION
Introduction L’outsourcing (ou externalisation) peut être défini comme le fait de confier à un prestataire extérieur une activité réalisée en interne. Le phénomène n’est pas nouveau car le problème de l’arbitrage entre les ressources internes et externes s’est toujours posé. Il connaît toutefois aujourd’hui un essor particulier. En effet, dans un contexte de politiques de réduction des coûts et de rationalisation des entreprises, les questions de la performance, de l’évolutivité et de la pérennité des activités intégrées par les entreprises remettent en question la logique patrimoniale longtemps dominante. En un mot, de nombreuses entreprises prennent conscience qu’elles ont dépassé la taille optimale et la phase d’externalisation actuelle succède à une phase d’intégration trop hâtive. Toutefois il n’est pas à exclure qu’un retour de balancier conduise à une vague de réintégration des activités qui sont externalisées aujourd’hui. La particularité de la vague actuelle d’outsourcing est qu’elle touche un nombre toujours croissant d’activités de support de la chaîne de valeur. Si les fonctions de support « basiques » comme le nettoyage, le gardiennage, la restauration ou le jardinage sont externalisées depuis longtemps, on constate depuis le début des années quatre-vingt-dix la multiplication des contrats d’outsourcing portant sur des fonctions critiques pour les entreprises et proches du cœur de leur activité (informatique, logistique, télécommunications ...). Parmi les précurseurs de cette nouvelle forme d’externalisation, on trouve par exemple Eastman Kodak (McFarlan et Nolan, 1995) et la banque Continental (Huber, 1993), qui ont été parmi les