Periode_1_Villon_introduction_et_conclusion
« L’épitaphe Villon », Le Testament, (vers 1460).
Introduction rédigée :
La poésie lyrique, expression exacerbée des sentiments personnels, est centrée sur le « moi » du poète. Parue posthume en 1489, « La ballade des pendus » de François Villon est un poème subjectif basé sur des faits réels mais qui ne peut être défini comme poème personnel tant la fiction s'y mêle à l'autobiographie. « La Ballade des pendus », aussi appelée « L'Epitaphe Villon », est considérée comme le testament du poète car il l'écrit alors qu'il s'attend à être pendu : Villon exprime ses émotions avec sincérité et les justifie par son existence tourmentée. Etonnement, ce « poète maudit » du Moyen-âge donne la parole à des pendus fictifs qui proclament l'universalité du genre humain, invitant ainsi le destinataire à s'identifier au sujet de l'énonciation et à se placer à son tour sous le regard de Dieu. En quoi ce poème est-il une expression originale du lyrisme ? Nous verrons dans un premier temps que cette ballade est un véritable appel à la compassion devant une société injuste puis nous étudierons la représentation fictive de la mort ainsi que le message envoyé au lecteur dans cette mise en scène macabre.
I. Un appel à la compassion devant une société injuste.
a. Une prière faite aux vivants et à l'au-delà
b. Un appel à la compassion et à la pitié
II. La fiction de la mort
a. L'autoportrait d'un mort et de ses communs
b. L'universalité du genre humain face à la mort
CONCLUSION
En plus de l'appel à la charité chrétienne que fait le poète face à une société présentée comme injuste, « La Ballade des pendus » comporte également une dimension morale dans la représentation fictive de la mort qu'elle met en scène. L'image du poète pendu est particulièrement pathétique car elle nourrit les formes apparentes du lyrisme en lui donnant une dimension biographique et en instaurant un dialogue privilégié avec le lecteur,