Personnage phèdre
Une ascendance divine
Phèdre a de nobles origines, elle est "fille de Minos et de Pasiphaé". Par sa mère elle remonte au soleil ; par son père, elle est rattachée aux mondes infernaux. Plus loin, elle s’exclamera :
J’ai pour aïeul le père et le maître des Dieux
Le ciel, tout l’univers est plein de mes aïeux.
Une lourde hérédité
Elle doit à sa mère le dérèglement de ses sens. Pasiphaé a connu des amours dépravées avec un taureau. De cette union contre nature est né le Minotaure. Ce feu qui brûle son corps, Phèdre l’appellera "Vénus toute entière à sa proie attachée", car la déesse de l’amour poursuit Phèdre de sa haine et œuvre incessamment à la perte de sa famille.
Une présence continuelle des Dieux
Ainsi les dieux sont présents dans la pièce et confèrent une aura tragique au personnage de Phèdre. Il y a sur elle une malédiction divine qui crée la fatalité sous le signe du sang, des amours défendues et maudites et pour finir de la mort. D’ailleurs Phèdre sait que l’univers qui l’entoure est habité de forces agissant pour son propre malheur :
Les Dieux m’en sont témoins, ces Dieux qui dans mon flanc
Ont allumé le feu fatal à tout mon sang.
Cette présence divine est matérialisée par des images d’ombre et de lumière, lumière du jour et du soleil, ombre des palais, des forêts et des domaines infernaux, ténèbres et embrasement qui se disputent l’esprit de la créature dans une lutte qui la dépasse.
Un personnage passionné
La passion que Phèdre éprouve pour Hippolyte domine toute sa vie, modifie sa personnalité en prenant des formes très variées.
Le dérèglement des sens
Phèdre a l’impression d’étouffer dans son palais. Elle ne peut rien supporter, ni vêtements, ni coiffure, ni la lumière du jour. C’est une femme languissante qui apparaît au début de la pièce.
Lors de la première rencontre entre Phèdre et Hyppolite, la présence de son beau-fils déclenche chez la jeune femme un véritable dérèglement