Ville portuaire, acteur du développement durable, coordonné par Michèle COLLIN, L'Harmattan & AIVP, 2003

Article : Perspectives de la nouvelle interface port-ville à Durban, Glen ROBBINS, chef du département « développement économique » de la Ville de Durban.

Plus qu'une simple question de commodité, la convergence stratégique entre la Ville et le Port apparaît comme une nécessité dans les efforts pour définir une voie durable pour la ville et ses habitants

La ville et le port dans un contexte de mondialisation

Historiquement, le Port de Durban a été placé sous la tutelle du ministère national du transport, réduisant considérablement l'impact du conseil municipal sur l'aménagement et le développement du port.
La ville de Durban, avec 3 millions d'habitants dont près de 1/3 vivant dans une situation de grande précarité, est la seconde plus grande concentration d'entreprises manufacturières du continent africain, après Johannesburg. C'est également le port le plus actif d'Afrique. Les emplois directs émanant de l'activité portuaire sont estimés à 200 000 personnes. Il existe cependant peu d'opportunités d'expansion et de marges de manœuvre pour la création de nouveaux terminaux, compte tenu de ses contraintes géographiques.
La zone du Port a relevé d'une juridiction distincte pendant quasiment l'ensemble du siècle dernier et zones environnementales sensible n'ont pas été prises en compte. Avec la démocratisation du pays, les citoyens ont eu la possibilité de s'exprimer davantage et l'époque des décisions unilatérales, notamment concernant l'identification des sites propices à l'expansion est révolu. Cela ouvre désormais la voie à des choix plus durables en matière d'environnement et sur le plan social. Le processus de décision se déroule maintenant à travers des études d'impact, des consultations publiques puis une co-décision. Mais il reste toujours une quasi absence de coopération institutionnelle.

Pressions de la mondialisation sur la ville et