La pièce Antigone de Jean Anouilh a gardé toute sa pertinence, car elle se prête à différentes lectures politiques selon les époques.

D’abord, on peut justifier cette affirmation en se référant au contexte de sa création, soit lors de la Deuxième Guerre mondiale. On peut le remarquer en comparant les différents personnages de la pièce aux personnages de la France lors de l’Occupation. Commençons par Antigone, qui, malgré les conséquences de ses actes, décide de se battre pour ce en quoi elle croit. Elle croit qu’elle doit mener à bien son projet, et ce malgré son oncle qui lui interdit : « Je le devais tout de même. » (p.64) Elle défit la loi, et ce pour défendre ses valeurs. On peut comparer son attitude aux résistants de la France qui défiaient les nazis en aidant les juifs, donc qu’ils se rebellaient contre l’autorité. Ensuite, parlons de Créon, qui, doit faire régner l’ordre par tous les moyens afin d’éviter un éventuel soulèvement de la population : « Tu crois que cela ne me dégoûte pas, cette viande qui pourrit au soleil? » (p.77) Créon est prêt à utiliser tous les moyens nécessaires pour faire régner l’ordre, exactement comme les nazis faisaient afin de parvenir à leurs fins, c’est-à-dire trouver les juifs et les résistants. On pourrait également comparer Ismène à la population française. En effet, Ismène, qui a peur des conséquences, se soumet malgré sa volonté d’accompagner Antigone : « Il est plus fort que nous, Antigone. Il est le roi. » (p.26) Ismène croit qu’il vaut mieux se soumettre à l’autorité, tout comme la population française, qui accepte, contre leur volonté, l’autorité des nazis. Donc, on peut définir des similitudes entre les personnages de la pièce et la population française de la Seconde Guerre mondiale.

Ensuite, on peut affirmer que la pièce à garder toute sa pertinence car on peut faire des liens entre Antigone et la crise étudiante qui a récemment secoué le Québec. Encore ici, on peut comparer les personnages entre eux. Dans la