Petit chaperon rouge
Il fut publié pour la première fois en France en 1697 par Perrault dans Les Contes de ma mère l'Oye. Il s'agit d'un conte-type 333 selon la classification Aarne-Thompson.
Selon Bruno Bettelheim, auteur de la Psychanalyse des contes de fées, le Petit Chaperon rouge symboliserait le personnage de la petite fille aux portes de la puberté, le choix de la couleur rouge du chaperon renvoyant au cycle menstruel.
Le village et la maison de la grand-mère sont des endroits sûrs, chemin entre l’enfance et l’âge adulte. Pour arriver à destination, il faut emprunter un chemin qui traverse une forêt, lieu de danger où rôde le Grand méchant loup. La mère indique à la fille le chemin à suivre, le « droit chemin ». La fillette a une attitude ambiguë, puisque, faisant mine de se débarrasser du Loup, elle lui donne en réalité toutes les indications pour que celui-ci trouve la grand-mère, et la mange… Arrivée à destination, la fillette voit bien que quelque chose ne va pas, (« Que vous avez de grandes dents ») mais… finit dans le lit du Loup. Le Loup, présent dans d’autres contes comme prédateur (Le Petit Poucet), est ici la figure du prédateur sexuel.
L'analyse de Bruno Bettelheim repose cependant sur un conte tronqué. En effet Charles Perrault fixa l'une des centaines de versions du Petit Chaperon rouge en éliminant des détails qui ne lui signifiaient rien alors qu'ils ont une importance capitale dans l'analyse de l'histoire. Avant de traverser la forêt, le Petit Chaperon rouge doit choisir entre deux chemins: celui de l'aiguille ou celui de l'épingle. L'aiguille qui sert à broder/repriser fait saigner. C'est l'apprentissage et la maîtrise des menstrues; le stade de l'adolescence. L'épingle est celle mise dans la coiffe de la mariée, le stade