Introduction :

Le suivi de ce cas a été réalisé sur près de 3 ans par le père de Hans, médecin et ami de Freud. Pour Freud, l’analyse de la névrose d’un adulte conduit à faire des hypothèses sur la sexualité de l’enfant. Pour Freud, le suivi d’un tel cas permet «d’observer directement chez l’enfant, dans toute leur fraîcheur vivante, ces impulsions sexuelles et ces formations édifiées par le désir que nous défouissons chez l’adulte, avec tant de peine».

Résumé du cas :

Vers 3 ans, Hans manifeste un grand intérêt pour son sexe («Faitpipi»). Lorsqu’il est surpris par sa mère en train de le toucher, elle lui dit : «Si tu fais ça, je ferai venir le Dr A… qui te couperas ton fait-pipi. Avec quoi feras-tu alors pipi ?». Son intérêt se porte également sur le fait-pipi de sa mère, de son père ou des animaux. A 3 ans 1/2, naissance d’une petite sœur. L’événement est attribué à la cigogne. Hans découvre les cuvettes pleines d’eau sanglante et dit : «Il ne sort pas de sang de mon fait-pipi à moi». Après quelques mois de jalousie, Hans reprend de l’assurance en constatant que sa sœur n’a qu’un tout petit fait-pipi. A 3 ans et 9 mois, il joue avec 2 filles d’environ 10 ans. Freud note son inconstance et une prédisposition à la polygamie ! A 4 ans, il embrasse sans cesse son cousin de 5 ans, Freud relève : «Ceci est le premier et non le dernier trait d’homosexualité que nous rencontrons chez Hans.» Hans se couche parfois entre son père et sa mère. C’est pour lui, comme pour tout autre enfant, une source d’émois érotique. «Hans a 4 ans et 3 mois. Ce matin, sa mère lui donne son bain quotidien et, après son bain, elle le sèche et le poudre. Comme elle est en train de poudrer autour de son pénis, en prenant soin de ne pas le toucher, Hans demande : « Pourquoi n’y mets-tu pas le doigt ? » Maman : Parce que c’est une cochonnerie. Hans : Qu’est-ce que c’est ? Une cochonnerie ? Pourquoi ? Maman : Parce que ce n’est pas convenable. Hans (riant) : Mais très amusant !