Petite métaphysique des tsunamis
Pour l'auteur, il faut accepter les probabilités de l’avenir qui se révèlent réelles, plutôt que de continuer de fuir. Il envisage la catastrophe sous divers aspects et vise à transformer une probabilité très petite en une certitude. Ainsi, la seule échappatoire est de regarder la vérité en face et réagir.
Le dérèglement du système climatique, l’épuisement des ressources fossiles, font que l'humanité risque de s’auto-détruire. En effet, seul l'homme avec sa conscience peut se prendre en main, accepter la réalité et agir en fonction d'elle. Cependant, parfois l'homme préfère voir ce qu'il a envie de voir et non ce que l'avenir prédit. On se contente de dire que la catastrophe n'arrivera pas. Dupuy ne veut pas voir l'avenir comme une fatalité dans lequel l'Homme est impuissant. L'avenir n'est pas un destin inéluctable.
Or, pour Hannah Arendt, les catastrophes dites naturelles, telles qu'un tsunami ou un tremblement de terre, sont du même ordre que le nazisme. L’énormité de l'horreur efface toute responsabilité de l'individu. L'être humain se rassure en se disant que cela devait arriver, que c’était inévitable, et inscrit dans la nature humaine. Il se place en tant que spectateur mais pas en tant qu'acteur. Il n'est donc pas touché. Mais pour la première fois, c’est avec la bombe atomique que cette certitude a touché la communauté humaine.
Arendt dit du criminel de guerre Eichmann, qu'il n'était qu'un pion qui obéissait à des ordres. Cela lui retire toute responsabilité. Dans un cadre «catastrophiste», la vérité est donnée dès le départ, le chercheur est inutile et remplacé par un spécialiste de la communication politique. JP Dupuy compare cette théorie à ces spécialistes qui ne regardent pas plus loin que