Petite histoire de la rhétoriqueL’Antiquité. Au Vème siècle avant J-C, les sophistes avaient pour fonction de former les jeunes gens riches de la cité aux fonctions civiles (devenir magistrats). Ils devaient leur apprendre à défendre publiquement une thèse et à convaincre tous leurs interlocuteurs. L’histoire a retenu des sophistes célèbres comme Gorgias ou encore Protagoras . Ils disposaient de techniques, de méthodes qu’ils enseignaient. La rhétorique constituait le premier des sept arts à maîtriser dans le cursus scolaire du monde gréco-latin. Les jeunes garçons apprenaient avec l’aide d’un rhéteur à composer des plaidoyers fictifs ou encore des discours visant à persuader son auditoire (les suasoires). Ils travaillaient ainsi le genre de l’éloge en utilisant des gestes très codifiés par la chironomie (« loi des mains »). Cesare MACCARI, Cicéron dénonce Catilina , 1882-1889 Pour cet enseignement, les sophistes …afficher plus de contenu…

Aristote conseille aussi de travailler le registre des émotions et pour cela tout devient important : les gestes, la voix, le débit, la posture… Il faut également savoir bien utiliser l’humour, la gravité, la tristesse et retenir ainsi l’attention et l’adhésion de son auditoire. Cicéron a repris ces règles en privilégiant la recherche de méthode au niveau du discours judicaire. Selon lui, « Nous dirons que le talent oratoire fait partie de la science du gouvernement, que le devoir de l’orateur est de parler de manière à persuader, que la fin du devoir est la persuasion par le moyen de la parole » dans De l’invention