Petite épitre au roi clément marot
Dans cette epitre, c'est-à-dire lettre adressée au roi, Marot compose ces vers pour demander au roi une pension. Pour obtenir ses faveurs ils déploie toute sa maitrise des rimes. Cet epitre composé de rimes équivoquées a pour sujet la poésie en train de s’écrire.
Nous pouvons donc nous demander comment Marot fait-il d’une épitre destinée au roi pour obtenir ses faveurs le témoignage de sa maîtrise de l’art poétique ?
3 parties :
V1 à 8 : difficulté d’etre poète exposée au roi
V9 à 20 : discours direct, oralité
V 21 à 26 : s’adresse alors directement au roi.
En m’ébattant je fais rondeaux en rime,
= Montre que pour lui faire des rondeaux = plaisir. ‘Je’= (cf titre) poète qui s’adresse sans subterfuge au roi.
Rime = recherche de l’esthétique, de la beauté littéraire. Pas donné à tt le monde.
Et en rimant bien souvent je m’enrime ;
2ème vers annonce le ton de sa pauvreté. En faisant ces rimes il s’enrime, cad il s’enrhume. Jeu de mots. => montre qu’il est dans le besoin mais élégament. Rima= blessure occasionée par le froid.
Sur les deux premiers vers le mot ’rime’ apparait déjà 3 fois.
Schéma du poème apparait = au premier vers, le mot rime sans équivoque. Ensuite au vers d’après, double sens. Suite de l’epitre est construite comme cela.
Jeu de mot qui évoque la pauvreté mais qui fait rire. Choisit donc un ton léger.
Bref, c’est pitié d’entre nous rimailleurs,
Rimailleur = poète qui fait de mauvais vers. Se veut humble et modeste face au roi => affirme sa supériorité pour le flatter et lui