Petrole
"Nous sommes dans un marché tendu mais pas dans un marché de panique", relativise Jean-Louis Schilansky, le président de l'Union française des industries pétrolières. Tendu, le marché l'était déjà bien avant le début de la contestation du régime Khadafi. "La marge de production de l'OPEP s'était déjà réduite à 5 millions de barils jour", rappelle Guy Maisonnier, ingénieur économiste à IFP Energies nouvelles, qui anticipait un baril à 90-95 dollars en moyenne sur 2011, avant l'embrasement des pays arabes. La consommation de pétrole s'annonçait en effet soutenue, compte tenu des perspectives de croissance optimistes, notamment en Asie et aux Etats-Unis, pour les deux années à venir.
Puis, sans crier gare, l'Histoire a affolé les marchés. Mi-décembre, sous l'influence de la révolte tunisienne, le Brent franchissait le seuil de 90 dollars le baril. Puis, fin janvier, avec la chute d'Hosni Moubarak en Egypte, il passait le cap des 100