Peut-il se concevoir une psychologie de l’animal ?
[Introduction]
[Pourquoi cette question ?]
L’homme n’a cessé de manifester son intérêt pour l’étude des phénomènes animaux. D’une part, les animaux tels qu’ils se révèlent à l’observation paraissent parfois si proches de lui par leurs comportements, en même temps que très différents de lui au travers des particularités de toutes les espèces vivantes. D’autre part, la domestication d’un grand nombre d’espèces a permis l’établissement de relations particulières entre des hommes et des animaux autorisant certaines formes de conditionnement ou de dressage, lesquelles intéressent aussi la psychologie. Et l’homme ne serait-il pas lui aussi, par certains côtés, un animal ?
[Position du problème]
Une psychologie de l’animal constituerait-elle une science impossible, en raison d’une distance infranchissable entre l’homme et l’animal, ou bien leur différence ne pourrait-elle être dans une certaine mesure, à défaut de pouvoir être abolie, au moins relativisée ?
[Annonce du plan]
La psychologie animale n’existe-t-elle pas déjà ?
Mais à quelles difficultés la psychologie se heurterait-elle dans ce domaine ?
En définitive, comment une psychologie de l’animal s’est-elle constituée ?
[1ère partie]
La psychologie animale n’existe-t-elle pas déjà ?
1) Cette discipline se donne pour tâche d’observer les comportements animaux dans des situations diverses, soit naturelles, soit artificielles, d’établir ce qu’il peut se concevoir de constant et de variable suivant les espèces considérées, en somme d’étudier les réactions d’un animal à des stimuli divers, au sein de son environnement ou de sa niche écologique, ou bien provoquées.
2) Les présupposés théoriques sont souvent ceux