peut on combattre une croyance
- La force de l’habitude et de l’entraînement collectif : critique de l’opinion commune :o C’est souvent la paresse intellectuelle qui nous fait abandonner nos préjugés : nous avons toujours pensé ainsi et le plus simple est de continuer à le faire. C’est ainsi que Kant définit une sorte de « minorité de l’entendement » qui fait que le sujet refuse de s’emparer de la faculté de penser qu’il porte en lui.o D’autre part, le phénomène de la rumeur (E . Morin) nous montre que le préjugé est souvent incontrôlable, car c’est un phénomène collectif, qui même dépourvu de sens ou de fondement, a ses lois de fonctionnement propres. La rumeur naît, se développe puis décline sans que l’on sache réellement qui en est l’initiateur. C’est ce qui fait la force de ce préjugé, racial, antisémite ou sexiste : il n’a pas d’auteur, et chacun peut le transmettre en toute impunité. « on m’a dit que... »- Mais aussi le préjugé tient souvent son origine dans un argument d’autorité : une puissance transcendante (l’Eglise, un parti politique, l’Etat) transmet un savoir qui n’est jamais remis en question, car il est présenté comme l’ordre des choses, quand il n’est qu’un ordre social.o Barthes, dans ses mythologies montre le phénomène d’acculturation qui consiste à faire accepter aux enfants « avant même qu’il réfléchisse » les