Peut-on convaincre autrui qu’une œuvre d’art est belle ?
Dès lors, il convient de se demander si l’on peut convaincre autrui qu’une œuvre d’art est belle.
Après un examen minutieux de la question posée, nous verrons s’il est possible de convaincre autrui de la beauté de telle ou telle œuvre artistique, avant de mesurer la légitimité d’une telle volonté ainsi que ses implications ontologiques.
La question porte sur la possibilité et la légitimité de convaincre autrui de la beauté d’une œuvre d’art. Comprenons le terme " autrui " comme celui de " semblable ", est comme nous un être subjectif et libre, un sujet. Demandons-nous ainsi si nous sommes en mesure et en droit de persuader notre semblable de la beauté d’une œuvre d’art.
Au vu du problème ainsi posé, il faut tenir pour admis que l’on puisse évaluer la beauté d’une œuvre d’art, d’un point de vue conceptuel. Culturellement parlant, la question présuppose que l’on est souvent tenté de convaincre autrui, que nous avons pour habitude de vouloir à tout prix faire partager notre admiration.
Une telle question présente des enjeux conséquents. En effet, il y va non seulement de l’universalité du beau, mais aussi et avant tout du respect de la subjectivité d’autrui. L’enjeu ontologique de la question est essentiel : c’est tout simplement la subjectivité, la liberté de notre semblable qui est en jeu ici !
Afin de mener à bien notre investigation, nous tenterons dans un premier temps de voir s’il est possible de convaincre autrui qu’une œuvre d’art est belle, en analysant les différents concepts mis en scène par la question. Puis nous mesurerons la légitimité (double enjeu du "peut-on" de la