Peut-on dire "à chacun sa vérité" ?
Pourtant, la vérité et la liberté sont-elles bien garanties par cette expression ? D'une part, en effet, suffit-il à chacun de juger par lui-même pour être dans le vrai ? Si chacun a raison, en quoi peut-il donc dire qu'il a raison ? Le mot "vérité" garde-t-il son sens si on admet qu'il puisse exister autant de vérités que d'individus ? En d'autres termes, la vérité peut-elle être plurielle, subjective, relative ? La vérité ou des vérités ? D'autre part, l'esprit de tolérance qui semble animer l'expression "à chacun sa vérité" ne cache-t-il pas lui aussi des présupposés discutables ? Le repli de chacun sur "sa" vérité garantit-il vraiment le respect des libertés ? La véritable