Peut-on désirer sans souffrir
(Francesca Larcher pour le lycée Saint Aspais, Fontainebleau)
ANALYSE DE L’ENONCE
Peut-on : est-il possible ? On voit bien qu’ici, cela ne peut pas signifier ‘’a-t-on le droit ?’’, cela n’aurait pas de sens.
En revanche, demander s’il est possible de désirer sans souffrir implique un présupposé manifeste : désirer serait souffrir, désirer impliquerait logiquement de souffrir ; désirer serait souffrir par définition ; la souffrance serait inhérente au fait même de désirer. Pour utiliser un des ‘’repères’’ du programme : souffrir serait un aspect nécessaire du désir. Le sujet demande donc en alternative si malgré tout il serait possible, justement, de désirer sans souffrir. Autrement dit, si souffrir est un aspect contingent du désir. La question est donc d’une part de savoir pourquoi désirer serait nécessairement souffrir, et d’autre part de savoir à quelles conditions il serait possible de désirer en évitant de souffrir.
Dès ici, on voit donc ‘’arriver’’ les grandes lignes du plan : le présupposé en 1er ; la possibilité d’éviter la souffrance du désir en 2ème.
Désirer : aspirer à un objet que l’on se représente comme source de satisfaction.
Sans souffrir : en évitant d’éprouver de la peine, du tourment dans son âme. Le contraire de souffrir est : éprouver du plaisir, de la joie.
1ers ELEMENTS DE LA PROBLEMATIQUE ET DU PLAN
Traduction de l’énoncé : est-il possible de désirer en évitant d’en éprouver de la souffrance ? souffrir, est-ce un aspect contingent du désir ? (et dans ce cas, à quelles conditions ?)
Alternative : ou bien est-ce impossible au contraire, désirer implique-t-il de souffrir par définition, la souffrance est-elle inhérente au fait même de désirer ? souffrir est-ce un aspect nécessaire du désir ? (et dans ce cas, pourquoi ?)
Quand on rédigera la problématique définitive, il faudra inverser l’ordre de ces 2 questions principales, pour qu’elles apparaissent dans l’ordre qui sera celui du plan qui