Peut-on encore parler de séparation des pouvoirs ?
La conception classique de la séparation des pouvoirs s’est fondée dès l’Antiquité avec Aristote qui décomposait le pouvoir politique en trois pouvoirs distincts : délibérer, commander et juger. Par la suite Locke a développé sa propre idée, l’homme qui a par nature le pouvoir de faire les lois ne peut pas être le même que celui qui les exécute car s’il a le pouvoir absolu, il serait tenté d’en abuser, et de faire passer son intérêt avant celui de la société. C’est pourquoi, il est important de séparer les pouvoirs exécutif et législatif dans la mesure où le législatif élabore la loi, et l’exécutif veille à son application perpétuelle. L’Homme acquiert dès sa naissance des droits naturels qui préexistent à la société. Pour Montesquieu, pour qu’un Etat soit libre, il faut qu’il y ait une Constitution qui pose les limites des pouvoirs, car un homme seul serait tenté d’en abuser. Dans chaque Etat, il y a trois sortes de pouvoirs : la puissance législative (prince ou magistrat élabore, corrige et abroge des lois), la puissance exécutrice qui dépend du droit des gens (c’est la puissance exécutrice de l’Etat) et la puissance exécutrice qui dépend du droit civil (c’est la puissance de juger). La sureté d’un citoyen résulte de la non crainte d’autrui, cela ce traduit par une tranquillité d’esprit. Il faut donc une séparation des pouvoirs pour qu’il n’y ait pas à craindre l’arbitraire (Exemple des gouvernements modérés où une personne détient les deux