Du point de vue logique, l'idée selon laquelle on pourrais ne pas être sois meme est contradictoire et a pour présupposé l'évidence de l'identité à soi. Je peux à chaque instant faire retour sur ma pensée ou saisir mon corps sur le mode de l'appartenance immédiate/ je peux me considérer moi meme en tout temps et en tout lieux. Mais l'experience confronte le sujet à la possibilté de différer de lui meme, c'est-a-dire de s'éprouver comme à l'exterieur de lui meme, par exemple, dans un sentiment inhabituellement puissant ("j'étais hors de moi"). Il se voit alors comme un objet exterieur et se saisit distinctement comme en colère. Mais, elle renvoit egalement a la possibilité d'etre autre que soi, c'est-a-dire, pas seulement distinct mais etranger à soi, si l'on pense par exemple à l'etrangeté d'un acte qui ne lui ressemble pas, du simple acte manqué au crime. Dans un moment de folie, l'homme peut en effet accomplir des actions qu'il n'aurait pas accomplis à l'état conscient. Dès lors dire "je n'étais pas moi-même" reviednrais a ne pas assumer la responsabilité. L'inconscient comme abscence de choix est une abscence de liberté qui caracterise quant à elle l'acte conscient. "Ne pas etre sois meme" signifie donc une depossession de soi volontaire ou involontaire par exemple dans l'aliénation. Cette possibilité factuelle ne peut pas etre soi ou d'une autre que sois meme amene a se poser la question de la pertinence de la conception de l'identité commme ce que l'on possede de maniere imuable. N'est-il pas pertinent de penser l'identité sur le mode de l'appropriation et non l'appartenance?

Premiere partie: l'évidence de l'identité, de la coincidence avec soi deuxieme partie: etre different et etre autre que soi toirsieme partie: l'appropriation de soi dans la reconnaissance et l'assimilation de ce qui est autre ou different comme appartenant à l'identit" du sujet.