Peut-on parler d’un declin de la paysannerie ?
PAYSANNERIE ?
De nos jours, qui utilise encore le mot paysannerie ? Ce mot désuet nous montre qu’il parait évident que la paysannerie ne représente aujourd’hui qu’une faible partie de la population active, principalement tertiaire et ce milieu paysan peu productiviste semble avoir disparu dans la logique d’accumulation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui alors qu’il y a quelques siècles de cela, la majorité des actifs étaient paysans. Pour autant, il n’est pas si évident de dire que la paysannerie soit en déclin. En effet, depuis l’avènement du capitalisme et la révolution industrielle, la paysannerie s’est transformée et une certaine partie de cette classe s’est déversée ou bien dans le secteur industriel, ou bien dans l’agriculture. Ainsi, peut-on parler d’un déclin de la paysannerie ? Autrefois, la paysannerie fut le fer de lance de l’économie depuis le fondement des sociétés jusqu’à l’avènement du capitalisme mais depuis, la paysannerie évolue, se transforme et semble en perpétuel déclin aujourd’hui malgré un léger renouveau aujourd’hui.
I- Une paysannerie fer de lance de l’économie depuis le fondement de nos sociétés jusqu’à l’avènement du capitalisme A- Une tradition paysanne profondément ancrée
Le système féodal s’appuyait sur la paysannerie : Au Moyen Âge, il y avait deux catégories de paysan : les serfs, qui sont au service du seigneur de génération en génération et qui peuvent difficilement devenir libres, et les vilains, qui sont libres.
Les terres appartiennent en majorité aux seigneurs. Les paysans tiennent donc des tenures, terres que le seigneur leur a concédées en échange de redevances et de corvées. Les principales corvées sont curer les fossés, empierrer les chemins et ramasser le fourrage. Les principales redevances sont la taille (somme payant la protection du seigneur), les aides (taxes payées sur le transport de marchandises), le cens (impôt sur la récolte qui est fixe) et le