Peut-on parler d’une religion naturelle ?
Les hommes attendent des diverses religions la réponse aux énigmes de la condition humaine, qui hier comme aujourd’hui, troublent profondément l’Homme et sa compréhension du monde. Certains ont épousé les croyances des religions instituées, qui reposent sur des affirmations non prouvées et donc imaginaires alors que d’autres se sont intéressés a trouver une explication plus rationnelle. Quand a-t-il été possible de parler d’une religion naturelle et en quoi s’oppose-t-elle aux religions instituées ? Tout d’abord le verbe « pouvoir » désigne être capable, avoir la faculté, être en état de faire quelque chose. Le terme nature vient de l'anglais nature issu lui même du mot latin naturia signifiant naissance ; il évoque donc à ce qui est dans son état natif, c'est-à-dire qui n'a pas été modifié depuis sa naissance. Il qualifie un objet ou une substance qui n'a pas été transformé et le mot « religion » est envisagé comme ce qui concerne la relation entre l'humanité et Dieu. Certains philosophes se sont engagés dans une compréhension ou « pensée » du monde basée sur la raison. Un terme spécifique a été donnée a cette recherche, celle de « religion naturelle ». Ainsi la « religion naturelle » désigne la pensée des philosophes qui entendent faire de la raison ou " lumière naturelle " le fondement de toute connaissance. Elle fait aussi référence a la construction d’un système de pensée pour établir la base d’un déisme et d’une morale capable de se débarrasser de croyances irrationnelles et autoritaires mettant fin ainsi au relativisme historique et culturel des différentes religions instituées. Au XVIII siècles, plusieurs philosophes et penseurs se sont impliqués dans cette recherche. Pour répondre a ces questions, nous étudierons l’interprétation que différents philosophes ont de la « religion naturelle » et par la suite ce que mettent en jeu les religions instituées et donc l’opposition qu’il y a entre les deux.
Rousseau