Peut on parler d'un droit à la vie
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Dissertation : Peut-on parler d’un droit à la vie ? Le droit ne décrit pas une réalité, mais se réfère à une valeur ; il ne dit pas ce qui est, mais ce qui doit être. Ce qui est ne se choisit pas, ce qui est existe, mais ce qui doit être se choisit et se discute. Ne pouvant juger du droit par rapport à une réalité donnée, il faut pour l’apprécier, discuter de la valeur sur laquelle il se fonde. La vie peut elle être une valeur ? Peut-on parler d’un droit à la vie ? De manière classique on pourrait pensait que le droit à la vie renvoie à la question de la protection de la vie de l’individu contre les atteintes qui pourraient lui être portées. Si j’ai le droit à la vie, aucun Etat, aucune Eglise, aucune Société, aucune Autorité ne peuvent édicter des lois positives pouvant me priver, pour des motifs juridiques ou moraux, de cette vie qui me constitue comme être humain. Selon Hobbes, la peur de la mort, la volonté de puissance et le désir de conservation dérivent d’un état de fait : « la guerre de chacun contre chacun ». D’où l’Etat qui doit garantir la sécurité. Ainsi, la justice, la moralité ne sont que des fictions face à la seule chose qui compte vraiment : le droit à la vie, fondement de tout. Il y aurait alors un caractère sacré de la vie inhérente à mon être même, ce qui signifie que je suis un être de dignité et que la vie fait partie de ce qu’on ne peut me ravir . Mais déjà sur cette interprétation classique, deux problèmes essentiels se posent. Peut-on tout d’abord parler d’un droit à la vie s’agissant d’un être vivant qui n’est pas un être de conscience ? Animaux, plantes, humains doivent ils êtres soumis aux mêmes règles, aux mêmes droits ? On se rend vite compte que parler d’un droit à la vie pour TOUT être vivant est aberrant. Que penser sinon de ces animaux ou végétaux que nous tuons pour nos besoins alimentaires ou fonctionnels. Les êtres vivants qui ne sont pas des Hommes ne peuvent être qualifiés de personnes ; alors que les êtres pourvus de