Peut-on rire de tout ?

Les partisans du oui ont plaisir à invoquer Desproges : « On peut rire de tout mais pas avec n’importe qui » pointant du doigt les partisans du non. Ces derniers invoquent eux aussi en creusant plus loin dans ses propos : « La compagnie d’un stalinien pratiquant me met rarement en joie » Et encore près d’un terroriste ou d’un extrémiste ajoutait Desproges. « Avec eux, le rire est à proscrire, alors on ne peut pas rire de tout ». Ici, j’invoquerai Desproges une troisième et dernière fois : peu importe ce qu’il a voulu dire, mais ce fut certainement avec humour : « Etonnant non ? » La plus part des personnes n’abordant pas un aspect philosophique vous répondront qu’elles peuvent rire de tout puisqu’elles y arrivent sans aucune contraintes. C’est là que la plus grande partie des personnes haut placée, cultivée ou intelligente semblent penser qu’on ne peut rire de tout alors que ceux qui ne sont pas d’une nature réfléchie pensent l’inverse.

Selon les partisans du non, l’humour est une arme qui oppresse les faibles et cultive les préjugés. Ils affirmeront leur point de vue en présentant ces faits: si l’on rit à une blague sur les blondes, nous sommes misogynes ; une blague sur les homosexuels ? Ils vous annoncent que vous êtes homophobes ; Coluche est raciste puisqu’il créera une blague sur le CRS Arabe ; plus vulgairement, une personne qui rit des religions, des handicaps et d’un défaut est pour eux un « connard ». C’est ici que toute personne sensée s’aperçois avec stupeur qu’elle fait une erreur : nous faisons de l’humour et rions de bon cœur depuis tout petit pour nous faire des amis, pour être acceptés et pour inviter les autres vers sois, mais qu’au final, nous ne sommes que des misanthropes. Alors rire de quelque chose, est-ce l’exclure ? Avec cette vision oui, car faire rire c’est définir par la raillerie ce qui est acceptable de ce qui ne l’est pas. Les personnes, dites « intelligente » définissent alors ce qui est humour ou