Légalement : On peut rire de tout simplement parce qu’on peut parler de tout et donc se moquer de tout, c’est la liberté d’expression. On peut juger l’opinion d’autrui immorale, fausse, stupide, scandaleuse, blessante mais il a le droit de l’exprimer, même sous forme de plaisanterie
(surtout sous forme de plaisanterie). Le fait que ce soit drôle ou non ne change rien. Nous sommes donc légalement autorisés à rire de tout. Psychologiquement :
On peut donc se demander si l’humain supporte le rire sur des catastrophes qu’il a vécu
Les psychologues écrivent que l’humour témoigne de la capacité de l’homme à transformer une source de douleur en vecteur de plaisir, que c’est une caractéristique critique de notre système immunitaire psychologique et qu’on peut donc rire des tragédies. Mais y­a­t­il des conditions pour le supporter ? Les conditions :
Le timing
. Y­a­t­il une période ou un sujet peut être tabou de par sa proximité dans le temps ?
Des psychologues de l'Université du Colorado dirigés par Peter McGraw se sont posé la question. (à partir de l’ouragan Sandy). Ils ont montré à un millier de sujets des tweets amusants sur l’ouragan à plusieurs dates en commençant le lendemain de l’ouragan et en leur demandant de les noter. Ils avaient très peu de succès juste après la catastrophe mais avec le temps, de plus en plus de gens les ont appréciés. Donc facteur temps présent.
La situation
. Une étude qui se base sur la théorie de la violation bénigne montre que la situation dans laquelle se trouve la personne influence sa capacité à rire. Cette théorie est composée de trois conditions :
∙

Que la blague menace l'idée que le destinataire de la vanne se fait du monde, par exemple une norme sociale ∙
Que la menace créée par la blague paraisse néanmoins bénigne au destinataire du gag ● Que le destinataire perçoive ces deux premières conditions C’est­à­dire que si on fait une blague d’humour noir sur un bébé