Peut-on se libérer des préjugés ?
C'est un extrait de Tropismes, qui fait le portrait de femmes qui vont passer leurs après-midi dans un salon de thé.
1) La représentation vivante d'une scène quotidienne.
A) La vie quotidienne des femmes.
La page est essentiellement descriptive. Le temps dominant est l'imparfait, il est composé aussi de verbe d'état, d'adjectif qualificatif qui sont des caractéristiques du discours descriptif. Cela permet au lecteur de visualiser la scène. Les femmes dans ce texte ne font pas de ce thé un événement particulier, il s'agit d'une habitude, nul fait important ne marque l'après-midi, juste le choix d'un gâteau, d'un vêtement..Enfin, la très grande simplicité du vocabulaire souligne le caractère banal de cet après-midi.
B) Une description dynamique
Afin de rendre vivante et intéressante la vie banale et sans intérêt des femmes, Nathalie recourt à différents procédés. Elle convoque tous les sens afin de faire visualiser, entendre et presque sentir la scène. Elle fait appel à la vue par le jeu des couleurs "bleu et gris", le goût aussi intervient "gâteaux". L'ouie est très présente "une volière pépiante". La description est très sensuelle.
2) La satire de la mondanité
A) Frivolité et superficialité
Le portrait des femmes ne semble guère flatteur. Leur existence parfait superficiel comme le suggère le champ lexical du masque "éclat" "masque". Elles semblent confondre leur apparence avec leur caractère. L'apparence est leur principal critère de jugement "étais-ce joli ou laid ?". L'autre critère est la rumeur: affirmer c'est prouver "mais non, je vous le dis". La superficialité se lit aussi dans l'éxagération de leur enthousiasme mais font preuve d'une angoisse à propos de sujet insignifiant.La répétition de "elles" trahit leur égocentrisme. Les femmes sont ridiculisées car elle sont présentées comme frivoles et sans cervelles, incapable de réfléchir ou d'avoir un intérêt pour le monde environnant.
B) La caricature
Les femmes sont caricaturées dans ce