Peut-on se mentir à soi-même?
L’homme est un sujet, il n’est pas une chose. Il est une personne, dans le sens où il parle à la première personne et ne se désigne plus comme si il était le témoin de ce qui lui arrive, de toutes les transformations qui peuvent lui advenir.
Alors que l’enfant parle de lui à la troisième personne (Charles veut manger, parler).
L’enfant qui ne dit pas « je » se désigne comme une chose, il se décrit comme s’il observait un ensemble de caractères finis, achevés, qu’il peut détacher de son propre jugement.
Alors qu’une personne qui dis «-je », passe du sentiment d’elle-même, causés par ce qui lui arrive, au statut de personne, de sujet.
Avant, il avait le sentiment de lui-même, maintenant, il a la pensée.
Il avait le sentiment de ce qui l’affectait, sans le juger, sans en avoir conscience. A partir du moment où il dit je, il passe du sentiment au jugement. Il ne s’observe plus de l’extérieur, mais est responsable de ses opinions, de ses choix. Son moi se détache des objets qu’il pense, des autres sujets.
N’étant plus le spectateur de ses désirs, il sera capable de porter la responsabilité de ses jugements, d’en rendre compte.
Il sera capable d’être attentif à ses représentations, fera un effort d’attention volontaire pour les sortir de l’obscurité, les abstraire d’autres représentations.
La conscience comme attention, présence à soi s’oppose à la distraction, à l’habitude, au préjugé. Celui qui pense par lui-même ne répète pas ce qu’il entend, se forge son opinion et il est aussi capable de savoir ce qu’il dit, de l’analyser, de dépasser e qui est contradictoire pour acquérir la cohérence de ses pensées. Il est présent à ce qu’il dit. Il est capable d’en donner la raison, de donner des exemples, d’accepter le jugement des autres.
Mais celui qi est conscient de ses perceptions est conscient de soi,. Il est une personne car il est le même à travers le changement et accompagne de conscience toutes