Peut On Vivre Sans Philosopher
Possibilité de dissertation (avec le texte de Gramsci).
(Introduction).
La question qui nous est posée semble avoir une première réponse positive à partir des faits eux-mêmes. Tout ceux qui vivent ne philosophent pas et ceux qui philosophent ne le font pas continuellement. Dès lors philosopher ne peut être considéré comme une condition nécessaire de notre vie. Nous pouvons philosopher, c’est une activité possible pour nous, mais nous ne pouvons pas dire, à nous en tenir à ce premier constat, que nous ne pouvons pas ne pas philosopher. Cependant, qu’est-ce que signifie que nous puissions philosopher ? S’agit-il simplement d’une activité comme une autre, venant s’ajouter aux autres ou bien cette possibilité indique-t-elle déjà une caractéristique propre de ce qu’est vivre pour nous ? Or, en tant qu’homme, vivre ne signifie pas pour nous uniquement une activité déterminée naturellement, comme l’est celle des animaux guidés par l’instinct. Nous avons en quelque sorte « à vivre », c’est-à-dire que vivre est une activité que nous devons déterminer, dans laquelle nous avons des choix à faire, des actes à accomplir. En ce sens, vivre est à notre charge et non seulement à celle de la nature. Cette prise en charge de notre vie par laquelle nous vivons proprement et véritablement consiste ainsi à déterminer le sens de nos actions, c’est-à-dire à agir selon un sens compris. Or, est-ce que philosopher ne serait pas cette activité par laquelle nous prenons en charge cette question du sens ? s’il en est bien ainsi, philosopher ne serait plus une activité comme une autre puisqu’elle serait la condition par laquelle nous prenons en charge notre vie, par laquelle nous sommes responsables de notre vie. Il semble bien que la philosophie prétende à une telle fonction, et cela du fait que les questions qu’elle examine concerne le sens de ce que nous faisons et pensons. Maintenant, nous sommes amenés à penser que l’on ne peut vivre sans