Peut on aimer sans haïr ?
Nous voulons éviter l’objectivation de notre être et en assurer la reconnaissance par une autre liberté . Mais la difficulté est que l’autre désire la même chose et que lorsque c’est avec sa liberté qu’il me considère, je deviens objet pour lui et quand c’est moi qui le regarde, il devient à son tour objet pour moi . Pour qu’une reconnaissance simultanée puisse être possible, il faudrait que deux libertés comme telles puissent coexister, mais cela est impossible, car elles se ravissent réciproquement le monde. « Ainsi sommes-nous renvoyés indéfiniment de l’autre-objet à l’autre-sujet et réciproquement ; la course ne …afficher plus de contenu…
Un dictionnaire de psychanalyse la définit par un affect, un sentiment d’aversion violente à l’égard de quelque chose, de quelqu’un à qui on fait du mal ou désire de le faire (Roudinesco et Plon, 2006). Du point de vue psychanalytique elle porterait un paradoxe : elle est la décharge d’un sentiment inconscient. L’affect est inconscient. Le sujet haineux est conscient de sa haine mais méconnait son origine, même quand elle est soi-disant repérée par son moi conscient. L’aversion pour le conjoint peut s’originer dans celle que l’enfant portait contre sa mère. A cet égard, la haine fait circuler sans arrêt le