PFD_Cours_Partie2
Seconde partie : Les catégories du droit
Le droit élabore un certain nombre de notion à partir du réel. Nous avons vu que l’une des opérations essentielles du raisonnement juridique est la qualification consistant à faire entrer une faits, un comportement ou un acte dans une catégorie juridique en vue d’en dégager une conséquence, un effet juridique. Parmi les catégories juridiques, certaines paraissent plus fondamentales que les autres. Elles sont nécessaires à la construction de presque tout type de raisonnement : telles sont les notions de personnes et de choses qu’on peut pour cette raison qualifier d’élémentaires (Titre I). Il faut compléter cette première présentation par la définition des relations qui peuvent exister entre les personnes ou entre une personne et une chose : ce sont les droits (Titre II).
Titre I Les catégories élémentaires
Les Institutes de Justinien et encore aujourd’hui le Code civil donne une grande importance à une distinction fondamentale du droit qui prétend couvrir l’ensemble du droit (c’est une summa divisio) : la distinction des personnes (Chapitre I) et des choses (Chapitre II). Il y a, d’une part, les personnes et les choses. Tout ce qui existe, dans notre monde sublunaire, est soit une chose, soit une personne. Il n’y a pas de troisième catégorie : on dit que la distinction des personnes et des choses constitue une summa divisio.
Chapitre I Les personnes
Définition :
Personnalité (juridique) : qualité attribuée par le droit qui rend son titulaire apte à être sujet de droits et d’obligations, c'est-à-dire qui lui permet d’agir comme acteur sur la scène juridique (agir en justice, passer des contrats, avoir un patrimoine, avoir une filiation etc.)
Le mot français personne dérive du latin persona, lui-même dérivé d’un terme étrusque qui désignait le masque de théâtre ; persona est le substantif correspondant au verbe persono, résonner, retentir à travers
(V. L. Silance, La personne juridique, réalité ou fiction ?, n°2, in