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Photo montrant des personnes nues couchées sur le ventre simulant la mort, avec du sang et des banderilles sur le dos
Manifestation contre la corrida à Bilbao, en août 2009.
L’opposition à la corrida regroupe l'ensemble des critiques formulées à l'encontre de celle-ci. Il peut s'agir de l'opposition militante conduite par les différents mouvements ou associations qui réclament aujourd'hui l'abolition de la corrida, ou n'être qu'un simple désaveu de celle-ci. Cette opposition est d'ordre éthique et porte sur les souffrances et l'agonie du taureau, mis à mort au terme d'un spectacle jugé barbare par beaucoup1,2, voire sadique par certains3,4,5, avec l'utilisation particulièrement destructrice des piques puis, à un moindre degré, des banderilles.
Le sort des chevaux est moins critiqué aujourd'hui, depuis l'introduction d'un caparaçon protecteur en 1928, qui a considérablement réduit la fréquence des éventrations. D'autres mises en cause ont d'autre part été émises par des autorités religieuses. Le fait que l'argent public collecté au travers des impôts serve à subventionner une activité considérée par beaucoup comme moralement répréhensible a également fait l'objet de critiques (critiques résumées par l'expression « no con mi dinero », « pas avec mon argent »).
L'opposition à la tauromachie en général, puis à la corrida, est ancienne et fut autrefois justifiée par le risque pris par le torero plutôt que par les souffrances de l'animal. Au cours des dernières décennies, le débat oppose plutôt les sévices infligés à l'animal à la forme d'art traditionnel dont se réclame la corrida, débat résumé par le slogan de certains opposants : « la tortura no es cultura » (« la torture n'est pas de la culture »)6. Des tentatives ont récemment vu le jour pour essayer de mieux mesurer objectivement les dommages physiques infligés aux taureaux, ainsi que la souffrance qu'ils peuvent ressentir.
En écho à la baisse d'intérêt pour la tauromachie, un