Phèdre
Le nom indique une montagne grecque où, selon la mythologie, résidait Apollon, le dieu de la Beauté. Théophile Gautier donne ce nom à un mouvement esthétique et poètique qui s’oppose au Romantisme dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Le Parnasse avait pour but « l’Art pour l’Art » opposé à « l’Art pour la vie ». Le Culte du Beau doit être le seul objet de la recherche artistique : on refuse donc :
1. La poésie sentimentale, les excès lyriques et sentimentaux du romantisme qui mettent en avant les épanchements sentimentaux aux dépens de la perfection formelle du poème ;
2. la poésie politique à la façon de Hugo, car l'art n'a pas à être utile ou vertueux et son seul but est la beauté.
3. La poésie philosophique
La poésie doit être gratuite, car « dès qu’une chose devient utile, elle cesse d’être belle… » ; elle doit se fonder sur la forme et la perfection ; elle demande donc un travail incessant de la part du poète. Les Parnassiens s’inspirent à l’art classique (rejeté par le Romantisme) et ils récupèrent la valeur de la raison sur le sentiment. La poésie doit être impersonnelle (le poète doit s’interdire de livrer sa vie intime à la « plèbe carnassière ») et le poète doit maîtriser les techniques poétiques de façon parfaite et exceptionnelle : il devient le poète-acrobate du vers (Banville), car l’inspiration compte beaucoup moins par rapport aux prouesses techniques (Odes funambulesques).
Les représentants les plus importants du Parnasse sont : Th. Gautier, José-Maria Hérédia, Leconte de Lisle et Théodore de Banville. Baudelaire est influencé par ce mouvement.
2. LA DECADENCE.
C’est un mouvement confus qui dérive du Romantisme, s’oppose au Naturalisme et repropose un nouveau « mal du siècle » nourri de la philosophie pessimiste de Schopenhauer. Ses représentants sont des artistes anticonformistes dont la vie et les œuvres constituaient un scandale. Les années qui suivent la