Phèdre V, 7 Dernière tirade de Phèdre. Question : Comment cette ultime confession de Phèdre mêle-t-elle lucidité et aveuglement ? Peut-on parler ici d’authenticité du personnage ? Racine, écrivain du XVIIe siècle et l’un des deux plus grands dramaturges classiques français produit en 1677 Phèdre, une tragédie classique prenant pour base la mythologie grecque et les récits d’Homère. Le passage étudié est une tirade de Phèdre, sa dernière tirade avant sa mort où elle s’explique. Comment Racine marque-t-il la lucidité de Phèdre mais aussi son aveuglement ? En quoi peut-on voir que Phèdre est sincère ? Phèdre avoue à Thésée tout ce qu’elle lui a caché et lui annonce sa mort prochaine. On remarque une récurrence de la métaphore : « Le ciel » (l. 1625-1642) désignant « l’olympe », « les dieux » dont Phèdre est une descendante, c’est une figure méliorative visant à montrer que Phèdre a beau en être une descendante, elle en est bien inférieure et est une tare pour eux. Ensuite la métaphore : « dans mon sein une flamme funeste » marque le fait que Phèdre se sent victime de ce « ciel » que ce dernier s’en amuse en lui imposant un amour interdit. De plus, dans la métaphore : « A cherché dans les flots un supplice trop doux » (l. 1632) qui souligne le fait qu’Oenone se soit punit elle-même par un suicide trop rapide et indolore comparé à celui de Phèdre agonisant par le poison qu’elle a choisit pour se punir, ce qui est une preuve d’aveuglement. En effet, elle montre par la métaphore « Par un chemin plus lent descendre chez les morts » (l. 1636) que, aveuglé par son amour incestueux, elle a voulu s’en punir même si elle est tout à fait consciente qu’elle n’a plus que cette solution pour finir de façon honorable en montrant qu’elle comprend sa faute. Enfin, elle prouve encore qu’elle est consciente d’être aveuglé avec la métaphore : « Déjà je ne vois plus qu’à travers un nuage », effet du poison mais aussi de son aveuglement. Phèdre est donc consciente d’être