I- L’art du récit vivant permet de mettre en scène la mort d’Hippolyte de façon indirecte. 1. En effet le cadre spatio-temporel de ce récit est baroque : mouvement constant « L’onde approche, se brise » (V. 1) puis le « flot qui l’apporta recule épouvanté » (V. 10). Le tableau dressé par Théramène évoque l’agitation des eaux commandée par Neptune. 2. De plus, Théramène est le narrateur-personnage de ce récit : les dernières heures d’Hippolyte. Témoin de la scène, il la raconte en suivant l’ordre chronologique des événements. L’extrait commence par l’élément perturbateur : « L’onde approche, se brise » (V. 1) manifeste l’arrivée du « monstre furieux » (V. 2). Péripéties au présent de narration permet à l’interlocuteur (Thésée) et au public d’être à leur tour les témoins de l’événement et de ressentir la terreur évoquée par Théramène. Dix derniers vers constituent élément équilibrant : discours d’Hippolyte l’innocente et montre son amour pour Aricie. De même que le récit ne comportait pas de situation initiale et commençait in medias res, il ne possède pas de situation finale.
Théramène, confident d’Hippolyte, raconte un événement dont il a été témoin. Ce récit met au jour une visée pathétique.
II- Par conséquent, le récit de Théramène se caractérise par le registre pathétique. 1. Ainsi la terreur caractérise-t-elle Théramène et tous les témoins de cette scène : « Tout fuit (…) chacun cherche un asile » (V. 11-12). Puis il exprime sa douleur (V. 31). Présence importante du registre pathétique due à l’écoute du récit de la mort d’Hippolyte. 2. En outre, le discours direct pour rapporter les dernières paroles d’Hippolyte qui semble encore vivant à son père, responsable de sa mort. V. 47-53 : le présent « m’arrache » et les impératifs « Prends-soin », « Dis-lui », rendent la vie à Hippolyte. Personnage à la fois tragique (meurt sur ordre de son père) et pathétique (il se sait innocent) : « faussement accusé ». Il ne termine pas sa dernière