Phèdre de Racine
En effet, Phèdre est coupable par bien des aspects à commencer par l'amour incestueux qu'elle porte à son beau-fils Hippolyte. Dans la scène 7 de l'acte V, elle s'accuse elle-même de cette passion « C'est moi qui sur ce fils, chaste et respectueux, osai jeter un oeil profane, incestueux ».
En revanche, une passion seule et secrète peut venir ternir les valeurs mais, ignorée de tous, elle n'aurait causé de tourment qu'à la personne de Phèdre ; seulement la divulgation de cette inclination ne fit que mettre le feu aux poudres.
La première mise dans la confidence fut Oenone qui, après avoir demander à Phèdre de lui donner la cause de son mal, apprit la vérité de facon détournée, Phèdre voulant « Suivre de l'oeil un char fuyant dans la carrière », Oenone devina l'identité d'Hippolyte.
Seulement, un peu plus tard, après avoir appris la mort de Thésée, Phèdre avoua son amour à Hippolyte dans la scène 5 de l'acte II en le comparant à son père par son « port », ses « yeux », son « langage » et s'affligeant de ne savoir « Pourquoi sans Hippolyte » ce voyage se fit et réécrivit l'histoire en substituant Thésée à Hippolyte « Toujours devant mes yeux je crois voir mon époux ».
Puis, le coup de grâce de cette infamie fut porté lorsque Thésée l'apprit, de la bouche d'Oenone donc indirectement de son fait, « La détestable Oenone a conduit tout le reste » et « s'est hâtée à vos yeux de l'accuser lui-même ».
Le mensonge d'Oenone pour protéger Phèdre mena Hippolyte à sa perte, mensonge qui n'aurait jamais vu le jour si Phèdre n'avait pas dévoilé sa passion. Seulement, la jalousie empêcha Phèdre de se prononcer et de stopper la fureur de Thésée envers Hippolyte qu'il