Phèdre
- Le classicisme. Et plus précisément le théâtre classique, qui répond à des règles très précises (unité de temps, de lieu et d'action), et s'adresse le plus souvent au public de la cour. Tandis que Molière fait rire l'assemblée, Racine et Pierre Corneille apparaissent, eux, comme les plus grands tragédiens de son époque. Composées en vers, leurs pièces parlent amour et politique, passions humaines et actes héroïques.
Le Personnage principal de Phèdre :
- Phèdre donc, qui dans la mythologie grecque est « la fille de Minos et de Pasiphaé », autrement dit, une descendante directe de Zeus et...du soleil ! Avec de telles origines, pas étonnant que Phèdre se prenne la tête : Alors qu'elle est mariée à Thésée, elle brûle de désir pour Hippolyte, le fils de Thésée, et donc, son beau-fils... Bien sûr, tout cela est mal, très mal. Phèdre le sait et du coup, cet amour impossible lui fait perdre les pédales...
Comparez-là à :
- Andromaque, autre héroïne tragique de Racine, qui est un peu le contraire de Phèdre. Fidèle, Andromaque ne cesse d'aimer Hector, son mari tué pendant la guerre de Troie.
- Thérèse Desqueyroux, l'héroïne adultère du roman de François Mauriac, qui finira même par empoisonner son mari à petits feux ... Thérèse Desqueyroux est en quelque sorte une Phèdre moderne qui finit par passer à l'acte.
- La Princesse de Clèves, elle aussi éprise d'un autre que son mari : sa passion est, comme celle aussi confronté à d'insurmontables obstables.
L'argument qui tue sur Phèdre : « Phèdre est-elle coupable ou victime ? »
La question incontournable à poser. Phèdre éprouve une passion absolument illégitime pour son propre beau-fils. Cela n'en fait pas une coupable pour autant, car Phèdre appartient à un monde où ce sont essentiellement les dieux qui décident. Consciente du mal que sa passion provoque, elle préférera en plus se laisser mourir. Victime de la colère des dieux, Phèdre est la parfaite