(intro) Jean Racine est un auteur de pièce de théâtre classique du XVIème siècle très célèbre en France. Il vécu pendant le siècle de Louis XIV, justement ce dernier en bon mécène subventionna quelques unes de ses œuvres telles que La Thébaïde ou Les Frères ennemis. Racine fut élevé à Port Royal, chez les Jansénistes qui lui inculquèrent cette morale : « l’Homme est faible, agité par ses passions et ne peut-être secouru que par la grâce de Dieu ».Bien que Racine se soit détaché de ses anciens maîtres (ces derniers trouvant le théâtre immoral) on retrouve cette morale dans ses plus grandes œuvres, telles que Phèdre. Phèdre parut en 1677, d’abord intitulée Phèdre et Hippolyte puis Phèdre, représente un sujet fameux de la mythologie grecque emprunté à Euripide, mais il modifiera quelques aspects afin de respecter les règles de bienséance et de vraisemblance du théâtre classique. Cette tragédie revêt un caractère classique en général car elle représente des personnages de sang royal, respecte la règle des 3u, respecte la métrique classique mais aussi plus spécifiquement car Racine nous montre l’ambivalence des sentiments de Phèdre, les ravages de la passion et la fatalité dans le but de nous instruire et de montrer la condition humaine. Cette scène se passe à Trézène. Thésée est cru mort et Hippolyte est exilé. Cette scène nous révèle l’amour de Phèdre pour Hippolyte (déclaration à Oenone) et la fatalité divine. En quoi est-ce une tragédie classique ? Premièrement, nous verrons la passion dévorante rendue sensible dans cet extrait, en second lieu, nous nous intéresserons à la fatalité. I. Une passion dévorante
Phèdre raconte à Oenone son coup de foudre pour Hippolyte (aspect narratif : imparfait)
« je le vis, je rougis, je palis à sa vue » allitération en [i] et rythme ternaire qui souligne fortement le caractère maladif de Phèdre. Champ lexical de la souffrance physique « blessure », « saigné », « victimes » sensations extrêmes de Phèdre « sentir, transi,