Phedre de Racine acte 1 scene 3
Sommaire
I.L'aveu théâtral A.Par l'enchaînement des répliques (structures) B.Une scène musicale, une ' symphonie ' (Barrault) C.Un corps parlant
II.L'aveu tragique A.La tragédie familiale B.La tragédie divine
C.La passion fatale
III.Le silence et l'aveu ( dire et ne pas dire ) A.L'aveu arraché
B.Le dilemme de l'aveu
Résumé de l'exposé
La scène 3 du premier acte est marquée par l’entrée en scène de Phèdre. Cette entrée a largement été préparée durant les scènes précédentes. On la sait en effet être « une femme mouvante qui cherche à mourir » et qui est « atteinte d’un mal qu’elle s’obstine à taire ». Oenone, la nourrice et confidente de Phèdre, elle-même, pleure son impuissance (v 146). L’héroïne semble porter en elle le thème de la mort. Le début de cette scène fait enfin éclater la lumière sur le mal caché de la jeune fille. Ainsi, la lumière de l’aube met la scène sous le signe du dévoilement. Nous assistons avec cet extrait à l’une des scènes les plus réussies du théâtre à travers l’intensité que nous ressentons à sa lecture. En effet, la tension entre le secret et l’aveu transporte le lecteur dans une dramatisation contribuant à la mise en scène tragique de l’héroïne.
Nous verrons par ailleurs dans un premier temps comment l’aveu est théâtralisé. Puis, nous étudierons dans un second temps la tragédie de l’aveu. Enfin, nous mettrons en relief le silence de l’aveu.
[...] Ce qui devait arriver est arrivé. Il s’agit bien d’un destin inéluctable contre lequel personne ne pouvait lutter. Comme toutes les pièces de théâtre tragique, cette scène vise à éveiller chez les spectateurs à la fois de la pitié et de la terreur. Son but est la catharsis, c'est-à-dire la purgation des passions. Et en effet, le lecteur se retrouve parfaitement entre ces deux sentiments. On a d’une part pitié de Phèdre qui semble être le jouet de son hérédité et des